Solitude : 12

Il faut que je profite au maximum de la présence de l’autre. Même si je n’ai rien à dire je dois me forcer à meubler la conversation. Je peux parler du temps qu’il fait, du temps qui défait les souvenirs, qui délie les langues.

Une partie de ma mémoire est morte avec elle. Sans elle à présent je ne sais pas. Je refuse d’y penser plus.

Je veux m’imprégner de l’autre, nous fondre l’un dans l’autre. Il y avait l’image de la dévoration. Il y a  l’image de la fusion. Je vois les mains l’une dans l’autre. Puis l’une traversant l’autre, des doigts entremêlés, leurs ombres entremêlées. Cette absence de lumière. C’est à endroit que se cache l’essentiel.

[Solitude : 11] [Solitude : 13]

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